C’est en ce mois d’avril 2020, le vendredi 17 pour être plus précis, que le photographe Gilbert Garcin, ou Mister G son surnom d’artiste, réputé pour ses mises en scènes d’une brillante incongruité nous a quitté définitivement à l’âge de 90 ans.
1. Lorsque le vent viendra. 2. Une vie (résumé)
C’est à partir des années 1990, à l’heure de la retraite, que ce nouvel artiste débute ses premières photographies. Exposé en France et dans le monde entier, collectionné sur toute la planète, Gilbert Garcin est devenu une figure incontournable dans le milieu.
Pendant des années, il a emmagasiné des choses à dire, l’écriture était peut-être le moyen le plus évident pour s’exprimer, mais c’est par la photographie qu’il choisit de le faire et avec lequel il était le plus à l’aise. Il se réinvente dans son propre univers dont il est à la fois l’auteur, le metteur en scène et l’acteur. Un monde surréaliste et plein d’humour réalisé avec une paire de ciseaux, deux bouts de carton, et un appareil photo, dans un ancien cabanon de famille, à la Ciotat.
1. Les amoureux de Perros-Guirec . 2. L’obstination
1. L’enfer c’est les autres . 2. Au musée
En débutant à l’âge de la retraite, Gilbert Garcin n’avait aucune pression, mais il s’est imposé un rythme de production efficace en adéquation avec ses anciennes habitudes de chef d’entreprise.
Trois jours par semaine, Gilbert exerce son art, et exprime ainsi ses préoccupations, ses idées, son humour… Le reste du temps il réfléchit, il imagine de nouvelles scènes jusqu’au jour venu, où il s’arme de glu et de ciseaux. Il bricole des décors miniatures dans lesquels il met en scène sa silhouette détourée. Une fois les images fixées, le photographe confie ses pellicules à son ami Bernard Caramante, tireur, photographe et peintre. Un travail très motivant pour son compère, qui s’impatiente lorsque Gilbert tarde à lui envoyer de nouvelles images.
1. Un jour ordinaire 2. Ne pas tourner en rond
1. L’amateur d’art 1 2. L’amateur d’art 2
À s’inventer des alter ego, Mister G ne voit plus le temps passer. Pourtant, les années filent, il vieillit. Il triche pour que ses clones restent à l’image de ses meilleurs jours. Une jambe, un bras sont récupérés sur ses anciennes silhouettes et sont ajoutés aux nouvelles, leurs rendant ainsi leur vitalité.
Dans ses photographies, Gilbert Garcin court après le temps. Il s’affole, il tourne en rond, il retrace son passé, il est nostalgique. Les bons jours, il admire la lune auprès de sa compagne Monique, les mauvais, il porte sa croix. Un univers très expressif et symbolique mais également très mystérieux.
1. Nocturne 2. Au fil du temps
1. L’avenir n’est plus ce qu’il était 2. L’espace et le temps